* Elle donne les clefs d’une hygiène de vie optimum (conseils alimentaires, gestion du stress, activités physiques et respiratoires, outils et techniques naturels). Véritable éducateur, le naturopathe enseigne l’art de rester en bonne santé, d’être acteur de sa santé et prendre soin de soi par des moyens naturels.

L’activité physique

Bouger, un besoin vital

« La condition physique est la condition préalable au bonheur….», Joseph Pilates.

Les émonctoires

Organes filtres, clés de la détox

« L’homme sage est celui qui va bien de l’intestin», Bouddha.

Enfin, parce que la naturopathie considère l’homme dans sa globalité et sur tous les plans de l’être, on ne traite pas seulement qu’un symptôme, et on agit sur toutes les dimensions physique, psychologique, environnemental, social…. pour harmoniser l’individu. Principe appelé « holisme ».

1. L’alimentation ou hygiène nutritionnelle : Conseils en nutrition et micro-nutrition, cures saisonnières. De nombreuses pathologies ont un lien direct ou indirect avec un type d’alimentation non adapté. En changeant uniquement l’alimentation, on peut déjà améliorer de plus de 50 % le terrain et la manifestation pathologique.

2. Les techniques psycho-émotionnelles : Relaxation, gestion du stress, coaching, psychothérapies, sophrologie, …

3. L’activité physique : gymnastiques douces, culture physique, yoga, stretching, danse, arts martiaux, bicyclette, natation…

4. L’hydrologie : utilisation de l’eau chaude, froide, tiède, alternée, … locale, générale, … interne, externe, … douches, bains, thalassothérapie et thermalisme, argiles, …

5. Les techniques manuelles : chirologie, différents massages, drainage lymphatique, amma, onctions aromatiques …

Des compléments alimentaires ou des produits de santé naturels peuvent aussi être conseillés en fonction des situations et des besoins de l’individu soit pour :

* compléter les apports en certains nutriments  ou substances à but physiologique afin de résorber les carences : vitamines, oligo-éléments, minéraux, acides aminés, acides gras essentiels, fibres, enzymes, antioxydants, polyphénols…

* prévenir un risque permanent ou momentané de déficiences physiologiques en fonction du profil de l’individu

* répondre à des problématiques spécifiques en régulant ou stimulant certains processus biologiques pour une meilleure qualité de vie : faciliter la digestion ou le transit intestinale, renforcer le système immunitaire, améliorer la qualité du sommeil, préparer la peau au soleil, mieux nourrir la peau…

Le but des compléments alimentaires est de rééquilibrer l’organisme, entretenir et conforter une bonne santé et non de guérir une maladie. Ils ont un réel intérêt préventif comme le montrent différentes études épidémiologiques et expérimentales. Aussi, l’approche sera toujours spécifique et individualisée.

Leur utilisation doit cependant rester ponctuelle et limitée dans le temps.

N’oublions pas qu’une hygiène de vie adéquate ainsi qu’une alimentation équilibrée et variée suffisent à couvrir les besoins nutritionnels et assurer l’équilibre de l’organisme.

HIPPOCRATE AUX SOURCES DE LA NATUROPATHIE

La Grèce antique ( -1000 à -323) par la richesse de sa philosophie, jeta les bases d’une pensée et d’une conception nouvelle du monde qui marqua durablement notre civilisation européenne. Le monde est alors repensé par les philosophes et un personnage, issu d’une longue lignée de médecins se prétendant descendants du dieu Asclépios, se distingue alors sur l’île de Kos. Hippocrate, médecin et philosophe (-460 -377) propose de distinguer clairement la pratique de la médecine des autres disciplines comme la philosophie et la théurgie. Il pose ainsi les bases d’un art distinct.

Partant du principe que l’homme est à l’image de l’univers, Hippocrate postule que l’origine des maladies n’a rien de surnaturel comme le pensait la médecine de son époque. Ce n’est pas non plus une malédiction envoyée par un dieu courroucé, mais bien l’expression d’un déséquilibre du milieu intérieur dont il faut rechercher la cause, dans l’environnement, l’alimentation ou le mode de vie. La médecine hippocratique propose une approche nouvelle, radicalement moderne pour son époque. Elle s’intéresse à la cause, objectivable par l’observation et la clinique, et se soucie peu des effets, considérés comme les symptômes. Certes, ils sont à prendre en considération, mais il ne faut pas chercher à les éradiquer à tout prix, au risque de ne plus pouvoir en comprendre le sens et de provoquer un transfert qui s’avèrera, par la suite, encore plus grave dans son expression.

La médecine hippocratique, considérant qu’il est plus important de rechercher la ou les causes de la maladie, vise avant tout à rééquilibrer le milieu humoral et à soutenir les sources de vie qui s’expriment plus spécifiquement aux 4 éléments (Eau, Air, Feu, Terre).

A partir d’une stricte observation de la morphologie, des signes cliniques et du comportement, qu’il associe aux 4 éléments traditionnels, Hippocrate distingue quatre tempéraments : Le Lymphatique, le Sanguin, le Bilieux, le Nerveux. Chaque individu s’exprime plus ou moins, tant au niveau physiologique que comportemental, à travers l’un de ces tempéraments dès lors qu’une humeur « domine » l’autre. Dans la doctrine hippocratique, ce sont les humeurs, circulant dans l’organisme qui oriente le caractère particulier d’un individu et déterminent certaines de ses prédispositions. Elles s’expriment alors par des comportements et des manifestations physiques caractéristiques, chez le sujet bien portant comme chez le malade.

Hippocrate estimait donc qu’il était essentiel de bien connaître la nature dominante du patient, avant toute délivrance d’un conseil, quel qu’il soit.

Même si nous faisons référence ici à une pensée, plutôt qu’à une technique, l’approche de la santé, à travers le corpus hippocratique, est indissociable d’une pratique qui prend en compte la recherche de la cause (causalisme), l’appréciation de la vitalité (vitalisme) et l’évaluation de l’état du milieu intérieur (humorisme), c’est-à-dire les liquides composants notre corps : liquide intra-cellulaire, liquide extra-cellulaire, lymphe et sang. Pragmatique et globale, la médecine hippocratique est exigeante, car elle demande réflexion et prise de recul. Elle impose de cultiver une vision de la santé qui prend en compte de nombreux facteurs environnementaux, sociaux, psycho-émotionnels, énergétiques,…elle est donc par nature holistique.

Longtemps la médecine s’est inspiré de cet enseignement jusqu’à l’émergence de la science moderne qui a permis de mieux comprendre le vivant et d’expliquer de nombreux phénomènes biologiques et biochimiques. La découverte des micro-organismes, désignés sous le nom de « microbe » par le chirurgien Charles Sédillot en 1878 et l’orientation pasteurienne qui s’en suivra, changera considérablement l’approche de la maladie au début du XXè siècle. Puisque l’on découvre la cause (germes) des maladies et l’on peut isoler une molécule chimique (reproductible) capable de combattre et détruire le micro-organisme pathogène, il n’est plus nécessaire de questionner d’autres facteurs qui influenceraient le terrain (le milieu intérieur) et le rendrait sensible à ces germes.

La médecine occidentale moderne, grâce a ses avancées, connaitra au cours de la première partie du XXè siècle de grands succès, qui restent incontestables. Toutefois, depuis une soixantaine d’années, l’émergence de nouvelles pratiques alimentaires, les changements d’hygiène de vie, les agents stressants de plus en plus nombreux, la pollution environnementale sont corrélées au développements de maladies dites « de civilisation ». Apparemment point de germes à l’origine de ces pathologies, mais souvent une étiologie (souvent inconnue par la médecine) qui nécessite d’investiguer dans de nombreuses directions, tant les causes semblent multiples et complexes.

Les préceptes d’Hippocrate sont donc bien à nouveau d’actualité, lui qui suggérait à ses disciples de recherche la cause, de la cause, de la cause…inlassablement!

Le praticien, qui s’inspire donc de la pensée hippocratique, recherche l’origine des déséquilibres du terrain à travers le prisme tempéramental, évaluant la force vitale et le niveau de surcharge du milieu humoral, en tenant compte de nombreux facteurs internes et externes qui influencent les grands déséquilibres physiologiques.

Ouvert et œuvrant pour le bien de ses clients, curieux des découvertes récentes, le naturopathe ne peut qu’inclure dans sa pratique les connaissances modernes tout en s’appuyant sur la sagesse des anciens.

PIERRE-VALENTIN MARCHESSEAU (1911-1994), PÈRE DE LA NATUROPATHIE MODERNE EN FRANCE…

Durant un demi-siècle, Pierre-Valentin Marchesseau va diffuser « l’art et la science de préserver, optimiser et recouvrer sa santé par des moyens naturels ».

Le mérite de cet homme remarquable, véritable Hippocrate des Temps modernes, a été de ne point démordre de cette idée fondamentale que la santé ne peut pas être établie par des artifices mais qu’elle dépend uniquement de saines réformes de vie. Il s’oriente très rapidement vers l’hygiénisme et c’est à lui que revient l’honneur d’avoir créer la Naturopathie dans son essence la plus pure, appelée « hygiène vitale » et conforme aux Lois de la Nature et à notre physiologie. Elle est basée sur une réforme de vie en fonction des tempéraments.

ll enseignera les bases philosophiques de la naturopathie (vitalisme), ses fondements scientifiques (humorisme) et ses applications (hygiénisme). C’est d’ailleurs lui qui popularise les notions de colles et de cristaux pour expliquer les types de toxines issues de l’alimentation qui encrassent les humeurs, chaque fois que nous transgressons les lois naturelles spécifiques à notre espèce et que nous modifions notre milieu. Cet enseignement, entièrement nouveau par ses principes de désintoxication, de revitalisation, de stabilisation qui drainent les  surcharges, comblent les carences et stabilisent les échanges, s’insère dans un contexte philosophique (l’humanisme biologique) dont P.V. MARCHESSEAU a lui-même jeté les bases en 1930. Dès les années 1940, il définira dix agents naturels : aliments, eau, air, mouvements, idées, fluides, rayons, réflexes, mains, plantes qui favoriseront l’organisme à revenir à des conditions favorables et permettre à la force vitale de se manifester librement dans le but d’une auto guérison du corps.

Dans ce sens, le Naturopathe ne soigne pas, il aide, il développe la force vitale et c’est le corps lui-même qui se guérit, s’il est malade. »

La naturopathie est une hygiène de vie globale en complément de la médecine traditionnelle. Elle n’a pas pour but d’établir un diagnostic, de modifier un traitement médical ou de se substituer aux traitements prescrits. Elle ne doit en aucun cas dispenser d’une consultation médicale et d’un suivi régulier auprès d’un médecin, quels que soient les symptômes.

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